Il est bon d’avoir sur une page des caractères qui
impriment sans faute, mais il ne faut pas demander à la psychologie de vous
faire un plan au carré. Il existe des domaines où l’on doit gommer, où l’on doit
pouvoir gommer, où l’on doit pouvoir apprécier les nuances, les suggestions, la
conversation un peu brouillonne et imparfaite, et plus globalement les conduites
imperfectibles sont ce qu’il y a de mieux en leur domaine. Ce serait pour autant
commettre une faute que d’éliminer tous les domaines ne se trouvant pas à la
lisière de la perfection, se donnant une dimension supplémentaire que de vouloir
être pur et parfait, tous, soi-disant à prendre comme le bon mouvement de
tolérance alors qu’il s’agit de la pire des intolérances, rappelant des heures
sombres. Ce n’est pas parce que l’esprit réfractaire et l’entubage sont les
pires des défauts qu’il ne faut pas oublier non plus la volonté de perfection,
qui finalement est un défaut de l’esprit réfractaire, qui voudrait être clean au
point de faire appel à des robots laveurs de carreaux derrière chaque derrière.
Ce serait un peu vouloir reconnaître qu’un bon monde est un monde que de robots.
Etrange, ce n’est pas vrai, comme vous pouvez en convenir. Donc, si vous pouvez
en convenir, c’est que vous êtes dotés de suffisamment d’intelligence pour vous
rendre compte de choses dont les robots ne se rendraient même pas compte ! Et si
ces propos à effets vous sont encore un peu vifs, quelle joie de se faire
éclairer à la bougie comme dans le vieux temps ! Cela montrerait bien comme quoi
vous acceptez les situations imparfaites, car, on s’y connaît, en vieux trucs,
tout est imparfait, et ça c’est super ! C’est supérieurement propre à comprendre
ce que la propreté du langage par rapport à la vivacité est autrement une norme
autrement acceptable parmi les normes de l’esprit réfractaire ! Son petit moment
de pureté, en somme. Moyen d’acceptabilité donne moyen de diffusion d’une
tolérance donne moyen de diffusion d’une pureté, toute pureté en valant une
autre, on s’entend bien en pureté. Cela montre que la tolérance existe et est
haute, hautement reconnue. Son petit moment d’esprit réfractaire, en somme.
L’amour de l’intolérance comme tolérance, en somme. Que serait la tolérance,
sans tolérance zéro ? Un début de tolérance ? Avant d’en arriver à la
bienveillance, sachez que le bruit que fait la tolérance parce qu’elle s’attache
un zéro à sa queue vient du fait que la tolérance, c’est d’abord la tolérance
des conduites imperfectibles, qui ne peuvent faire mieux en leur domaine, en
leur vie, et que le pire dans une vie, comme disait Sartre, ce sont les autres,
parce qu’il sous-entendait que ça pouvait être le meilleur aussi, c’est juste
une exponentielle dans la vie de tous que de se rencontrer l’un l’autre, s’il y
a quelque chose qui fait mal vivre, c’est l’intolérance, de même que la
tolérance zéro, par conséquent. Ceux qui ont plus de pédales à leur voiture
voient la vie avec plus de couleurs, c’est parfois un peu plus difficile à
gérer, mais on devrait pouvoir comprendre leur motivation, à part de se faire
mal voir, ce qui ne les regarde pas en soi, logique prise sur elle-même.
C’est dommage quand la démotivation de la tolérance est
l’intolérance, ce n’est pas le moment de faire part de ses capacités de
tolérance. Le monde n’est pas bien géré à ce niveau, c’est l’une des grosses
bêtes noires de la vie courante, qui passe beaucoup par l’esprit réfractaire, et
il y a même un cercle vicieux à ce niveau, où la tolérance zéro élimine aussi le
droit, le devoir, la tolérance d’en exprimer le plaisir, l’existence, la
bienveillance, jusqu’à en inverser des préceptes scientifiques, où la science
expliquée et connue diffère de la science des scientifiques, pour peu qu’ils
puissent encore communiquer entre eux parmi tous ces attentionnés publics à
défendre les intolérances clichés.
D’après mes Dieux, cependant, les vrais puristes, quand ils
commencent à lire un texte comme ça, savent que le prout caca d’or c’est la
seule vraie pureté de la vie et qu’il ne faut pas le lire, ni s’en dédire. Tout
de suite, c’est plus difficile de définir un monde, forcément. Surtout qu’ils ne
sont pas forcément sages, ni non entubeurs, ni non responsables. Pas toujours
facile de trouver des (les) responsables, quelque part. Ou au moins de leur
faire comprendre. Histoire de compréhension humaine. Et de
tolérance-bienveillance-passion-des-rencontres.
D’autant que quelque part, tapis dans l’ombre, certains
mettent à profit la tolérance zéro pour faire passer avec l’entubage la croyance
en des conduites imperfectibles soupçonnées, ce qui est assez facile à prouver
quand elles n’existent pas. Car on n’a jamais à prouver ce qui est seulement
soupçonné. Facilement dans le but de monter des plans stratégiques de prise de
pouvoir à la gueule de ceux qui font profit ailleurs de ces soupçons. Peut-être
pour leur bien-être mais plutôt pour leur amour-propre. Stabilisant alors le
monde dans un assemblage explosif tenus en embout par les clichés. Et les
antisciences. Donc quelques valeurs affirmées en sens contraire du monde.
Ne serait-ce que de croire en ces soupçons, des soupçons,
sans soupçonner la source de leur référence, avec les yeux qui pétillent
d’apprendre quelque chose, la soif d’apprendre, sur les imperfectibilités, face
aussi à la soif de la pureté, où certains profils d’intolérance en font purement
fi, appuyés par les attentionnés publics qui trouvent souvent des théories
générales de dé-mise-en-scène anti-théories pratiques, qu’on voudrait conjurer,
mettant de la politique stratégique là où il y avait leur véritable
amour-propre. Et que là où ce qui ne peut être honoré ne peut être énuméré, là
où ce qui se dit est dit.
La logique fait remarquer à l’esprit que la pureté prisant
l’impureté est aussi une vertu. Tels les bains de boue, ou le chiffon orange
pour laver les carreaux des voiturettes à fabriques de troncs.
Il faut bien lorsqu’on sait le faire, et qu’on sait qu’on
sait le faire, le faire remarquer.